(Enquêtes
de G. Détrez, G. Gleizes, J. Remondelli. Photos J.-M. Viala, J. Remondelli, C.
Sarazin, L. Ringot. Adaptation W. Henneau). | M.
Michel Nevejans, Secrétaire au Siège 7 de Liévin (Groupe de Lens) :
«
Il y a quelques années, j'étais au Congo, car j'y ai fait mon service militaire.
Avant de partir en Afrique, je n'avais connu les fêtes de fin d'année que
dans le Nord de la France, avec le gel, la pluie ou la neige. Noël, pour moi,
c'était bien sûr le réveillon, la messe de minuit, les petits cadeaux, mais c'etait
aussi un temps d'hiver, un temps rude .Au Congo, j'avais j'avais beau me dire
et me redire que nous étions en décembre et que Noël approchait, je n'
arrivais pas à realiser. |
Le 24 décembre, je ne m'etais toujours pas habitué à cette idée. Imaginez-vous,
en effet, la veille de Noël, vous promenant dans les rues de Lens, peu avant minuit,
en short et en chemisette, et vous arrêtant dans un café pour réclamer une boisson
glacée !Après la messe de minuit, c'est pourtant dans une tenue aussi légère que
je me suis retrouvé avec mes camarades, dans un local de la Mission : nous étions
invités par les « colons » à réveillonner; nous avons fait un sacré repas : |  |
mouton à la broche, poulet batéké, fruits exotiques, que sais-je encore. Il y
avait des ventilateurs partout pour rafraîchir l'atmosphère, des cubes de glace
dans tous les verres, tellement les gorges se desséchaient « en l'espace d'un
éclair ». Je me demandais si je ne rêvais pas. Voir ce spectacle de plein été,
alors que dans un coin de la pièce avait été installée une crèche de Noël ! Etait-on
réellement au mois de décembre ? Et le lendemain, par 40 degrés à l'ombre, on
remit ça ! |
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