La
friche de la fosse 2 de l'ancienne compagnie des mines d'Ostricourt à Oignies
est occupée par le musée de la mine et du chemin de fer appelé
Centre Denis Papin (voir les bons coins). Mais que cachent ces friches encore
présentes sur le carreau abandonné ? | Ce
long bâtiment blanc accueillait la "mine école". A l'intérieur,
des reproductions de chantiers souterrains encore entretenus par des passionnés.
Lors des journées réservées au public (voir les bons coins),
on peut s'aventurer dans les galeries qui se prolongent dans les entrailles du
petit terri envahi par une végétation très dense. Un ancien
mineur y actionne différentes machines qui reprennent vie dans un fracas
de décibels. |  |
 | Mais
où sont donc passés tous les autres ouvriers ? Même si le
chevalet de la fosse 2 et l'immense cheminée de la machine à vapeur
sont désormais absents du paysage, ce long hangar de brique nous fait prendre
conscience que des hommes ont bien travaillé ici. |
Derrière
une porte, un amoncellement de dossiers. Des rapports, des fiches, des photos
s'envolent comme autant d'appels fantomatiques. |
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 | Chaises,
bureaux, fournitures, matériels appartiennent à une autre époque.
Ici le temps semble s'être arrêté dans les années 70.
Une interminable attente qui mène peu à peu vers l'oubli. |
Rares sont encore les lieux comme celui-ci imprégné de cette présence.
On devine l'importante activité qui régnait en ces lieux, l'organisation
indispensable pour mener une telle entreprise. Tout un petit monde qui malgré
son importance a glissé peu à peu vers la récession... |  |
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Ceci
n'est pas une gare, en dépit des voitures de voyageurs visibles en arrière
plan et des rails passant devant le bâtiment. |
 | Pourtant
deux mercredi par mois, le fer vibre, un lointain vrombissement s'amplifie puis
résonne sur les grands murs de brique. Sortant d'un virage, tel un fossile
vivant, une vieille "loco" jaune que l'on croirait sortie d'une galerie
du fond vient s'aligner à côté des voitures SNCF apparemment
en fin de parcours. Les freins crissent, l'engin stoppe contre la butée,
suivi par les berlines dont les attelages claquent les uns contre les autres.
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Le
moteur diesel de la loco tourne aussi lentement qu'un battement de coeur, mais
remplit bientôt l'air d'un gaz suffoquant. Le conducteur descend, il vient
chercher les visiteurs pour la visite de la mine école. Malheureusement,
ici aussi les sirènes de la mise en conformité se font sentir dans
le lointain. Espérons qu'elles ne videront pas entièrement les lieux
de leur âme. |  |
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