Saint
Étienne, n'est évidemment pas en Gohelle, mais je vous propose de
découvrir un site tout aussi menacé par l'oublie dans ce bassin
houiller. |
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Il ne reste plus beaucoup de trace de l'extraction du charbon à St Étienne.
Certes, il y a le puits Couriot transformé en beau musée, avec ses
enregistrements factices, ses téléviseurs dans tous les coins, ses
"cartons pâte", et son désormais inévitable ascenseur
type "Lewarde". La recherche de l'authentique semble compromise, lorsqu'apparaît
non loin du célèbre "Casino" stéphanois de La Ricamarie
un chevalet... |
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Le puits des Combes semble encore résister, sa carcasse en béton
armée domine la vallée riche en charbon. Dans quelques mois, quelques
années il verra surgir les inexorables armées de pelles-mécaniques,
les grands projets de mise en conformité et d' aménagement, les
architectes et leur plans réglementaires pour une exploitation rentable
et "sensée" de la friche. |
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Ce blindage ne résistera alors pas longtemps. Pourtant à l'époque,
on lui avait donné une deuxième chance de servir après son
"passage à la matrice". Mais qui songera à ce détail
lors de l'assaut des chalumeaux et des fer à souder désespérément
myopes. |
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Comme dans de nombreux bâtiments en friche, les fenêtres aveugles
découpent le vent qui s'engouffre dans l'immense vide des bâtiments
autrefois si encombrés de machines bruyantes, et agités des activités
inlassables de ces fourmis humaines travaillant autrefois nuit et jour. |
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L'apaisement du temps permet désormais d'admirer longuement la vue sur
le vallon des Combes. Le silence hypnotisant fait aussi partie du charme de ces
lieux. Il y a des bruits que l'on n'aurait jamais entendu autrement : le sifflement
de la bise , le buisson qui bruisse prés de la porte, la pièce d'acier
qui cogne la paroi inlassablement... |
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Les structures métalliques se contractent et se dilatent selon la position
du soleil. Ainsi, le soir, des articulations craquent subitement. Plus tard un
oiseau sombre reprend son perchoir pour la nuit. Il est temps de partir. |
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Avant de quitter la région par le boulevard urbain de St Étienne.
Les terrils Couriots nous laissent quand même une dernière vision
insolite . Dans quelques jours nous serons en 2001. | |
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