Autant certaines communes du Nord-Pas-de-Calais ont définitivement fait un trait sur le passé minier, autant celle de Oignies comporte des vestiges extraordinaires. Mais pour combien de temps ? Cela s'explique t'il par le dynamisme et la clairvoyance de ses habitants ou cela tient il au fait qu'une activité importante et récente s'y soit déroulée dans un secteur périphérique "moins densement peuplé "?
Les grands terrils - St Étienne - 9 de Oignies 1-2 - Rouvroy - Evin-Malmaison - Loos-en-Gohelle - Estevelles - Fouquières
Le puits 9, imposant, monstrueux est là qui nous attend, bien calé sur sa structure métallique. Désormais inoffensif, il attend sagement la mise en conformité pour accueillir qui un flux de touristes comme on en brasse à Lewarde, qui des employés de bureaux d'une quelconque entreprise ou administration comme on en devine au Grand Hornu...
En attendant, c'est la flore qui investit momentanément les lieux. Quelques lapins et autres rongeurs profitent de l'aubaine que la place soit désertée par l'homme. Les oiseaux aussi s'aventurent par delà les vitres béantes et la toiture aux tuiles manquantes.
Dominée par la tour, l'entrée du personnel, est elle aussi égayée par un sureau fourni qui adoucit l'architecture géométrique des installations. On ne peut qu'imaginer les innombrables ouvriers ayant un jour franchi cette porte désormais condamnée. Vers 1960, ils étaient 2400 à y travailler.
Non, ce n'est pas l'entrée du puits ! seulement l'intérieur d'une des structures supportant les gigantesques poulies. Le plus grand "portique" du monde est à Paris. Beaucoup de chevalets n'ont pas eu la même destinée; pourtant, en observant bien, la technique employée est la même. L'un, symbole orgueilleux d'une France alors coloniale, devait être démonté; les autres, témoins du travail et de la souffrance de centaines de milliers d'hommes, devaient durer.
Brique, acier et verre sont les principaux constituants des bâtiments. Patine, corrosion, poussière apportent leurs multiples nuances. L'ensemble se fondant au fil du temps. Le choix du sépia pour ces photos n'est pas de vieillir prématurément ces endroits, mais de faire ressortir ,entre autres, les matières, les nuances.
L'atelier de mécanique désormais vide, garde encore ces traces de calculs témoignant des activités passées, sources de casse tête mathématiques. Des montages de pièces, des réparations, des modifications, il ne reste que ces nombres pour rappeler leur existence.
Aucun musée ne pourra rendre cette atmosphère subtile d'un lieu provisoirement abandonné, et pourtant débordant autrefois d'activité humaine. Plus tout à fait usine, pas encore "autre chose"... Pour beaucoup de gens, il n'y aura ici que des mauvaises herbes, derrière une vitre brisée. Pour d'autres, quelque chose de plus important. Peut être même quelque chose d' indispensable pour vivre. Et pour vous, qui a-t'il derrière ?
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